00:00:06: Hearthstone, battement de cœur, le podcast de la Fédération Suisse des sages femmes.

00:00:17: L'idée c'est pas forcément de venir ici pour parler des problèmes et on avait pas du tout envie, moi j'ai vraiment pas du tout envie que quand on vient ici il faut parler de combien c'est difficile d'être dans cette situation avec un bébé ou des choses comme ça.

00:00:31: c'est pas le lieu.

00:00:32: donc évidemment qu'on accueille ce qui vient mais c'est pas c'est pas le lieu c'est pas obligé d'en parler quoi.

00:00:39: on peut aussi venir juste parce que parce qu'on a eu un bébé puis que malgré la situation difficile bah on est quand même assez contente d'avoir ce bébé, heureuse et pour l'invite de partager des moments avec d'autres mamans ou d'autres professionnels autour de ça.

00:00:57: Fanny Péret est sage-femme à l'Arcade, association de Genève qui propose depuis trente ans du soutien et un suivi aux jeunes parents.

00:01:06: Il y a dix ans, elle a créé un lieu d'accueil parent-bébé dans le quartier des Libélules à Vernier où loge principalement des familles immigrantes ou précaires.

00:01:16: Cette accueil est ouverte deux après-midi par semaine.

00:01:19: Ici, les mamans viennent passer un moment avec leurs bébés, rencontrer d'autres familles ou encore chercher du matériel de puériculture grâce à un vestiaire solidaire.

00:01:29: Je m'appelle Janeré et aujourd'hui, j'assiste avec Fanny et sa collègue Pauline à l'un de ces après-midi d'accueil où se croisent une quinzaine de mamans et au moins autant de bébés.

00:02:00: Alors moi je m'appelle Fanny Perret, je suis sage-femme depuis une vingtaine d'années et puis je suis membre de l'arcade sage-femme, donc association de sage-femmes à domicile qui est active à Genève depuis trente ans maintenant.

00:02:12: Et puis dans le cadre de ma pratique indépendante, j'ai ouvert il y a une dizaine d'années cet espace d'accueil dans le quartier des Libélules, qui est un quartier en périphérie de Genève, un quartier assez populaire, à majorité de populations halophones.

00:02:31: Et ça faisait sens pour moi de proposer un espace d'accueil dans ce quartier-là pour des familles qui ne se déplacaient pas forcément à l'arcade sache-femme dans nos bureaux, enfin dans nos locaux.

00:02:41: du centre-ville.

00:02:43: et j'avais envie de proposer un accueil un peu sous une autre forme et surtout dans un lieu un peu excentré où j'avais identifié qu'il y avait de la demande.

00:02:52: Oui l'idée en fait est que vous les professionnels bon en tant que sache-femme vous allez chez les gens mais pour proposer ce genre de lieu d'accueil l'intérêt c'est d'être en fait au pied de leur hymne très concrètement.

00:03:02: Oui, très concrètement, c'était à l'intérêt.

00:03:04: Alors, ce n'est pas nouveau.

00:03:05: L'Arcade sage-femme avait déjà inventé ça il y a trente ans.

00:03:09: Ça, ce n'est pas mon idée.

00:03:11: Mais d'être pas au centre-ville, d'être plutôt dans des quartiers, voilà, plus dits populaires où les familles ont besoin.

00:03:21: Et puis ces familles, on voyait que c'était effectivement plus compliqué de se déplacer en ville, peut-être plus compliqué de se rendre dans des lieux où elles ne se sentaient pas forcément à leur place, parce que la population qu'ici... pas forcément tout à fait dans les mêmes réalités.

00:03:35: donc voilà c'était ça l'idée.

00:03:37: Maintenant il faut constater quand même que les gens viennent au Libélu d'un peu partout sur le canton de Genève.

00:03:42: donc en réalité on fait quand même déplacer les gens.

00:03:45: On voit que la distance en fait n'est pas forcément un frein mais je pense plutôt peut-être le type d'accueil qui répondait différemment aux besoins de ces populations.

00:03:57: de pomperse et de vêtements.

00:03:58: Venez, entrez!

00:04:06: Et puis en plus de ces accueils, on propose également un atelier de français où les femmes peuvent venir avec leurs bébés.

00:04:13: Et puis c'est un atelier qui est vraiment très basé sur le français pratique, c'est-à-dire comment on se déplace dans la ville, comment qui est-ce qu'on appelle si notre bébé est malade, comment est-ce qu'on peut aller acheter du lait dans une pharmacie, enfin des choses comme ça.

00:04:29: C'est beaucoup basé sur des exercices, des mises en situation et l'idée c'est pas du tout... atteindre un niveau ou une certification mais c'est plutôt pour ces femmes de se mettre dans les apprentissages enfin de s'y remettre pour certaines mais de s'y mettre tout simplement pour d'autres parce qu'on a beaucoup de femmes qui fréquentent nos espaces qu'on accèterait limité à l'éducation qui ont été très peu scolarisés.

00:04:52: donc l'idée c'est aussi d'apprendre à apprendre et puis à la fin quand le bébé grandit l'idée c'est qu'elle parte de chez nous en étant inscrite dans un cours après avec garde d'enfant qu'elle puisse continuer donc quelque chose qui va alors être beaucoup plus utile ne serait-ce que pour l'obtention du permis en termes de langues.

00:05:12: donc voilà C'est la première fois que vous venez ou vous venez s'ouvrir ici?

00:05:43: Depuis qu'elle a un mois.

00:05:46: Et pourquoi vous venez ici?

00:05:49: Pour raconter comme un fille et pour se raconter à d'autres enfants.

00:05:55: Et apprendre des choses aussi.

00:05:58: Là on la voit d'ailleurs elle est en train de jouer aux petites voitures avec un petit garçon.

00:06:04: Et qu'est ce qui vous plaît ici?

00:06:06: La gentillesse et tout.

00:06:08: Ils sont tellement gentils.

00:06:11: C'est Fanny qui m'a appelé de l'association.

00:06:17: Elle était ma sage-femme.

00:06:19: Elle est tellement gentille aussi.

00:06:21: Et vous avez dit pour apprendre des choses, vous avez des exemples que vous avez appris ici en discutant avec les autres mamans?

00:06:29: Pour les enfants, oui.

00:06:32: Les choses de la vie.

00:06:35: C'est ma deuxième.

00:06:38: Avec la première, vous ne venez pas ici ?

00:06:39: Non, je ne connaissais pas.

00:06:40: D'accord.

00:06:41: Et ça change quoi ?

00:06:42: Ça change beaucoup parce que avec la première, j'ai resté à la maison quand il fait froid et tout.

00:06:48: On sortait pas là.

00:06:51: On sort tout le temps.

00:06:52: Quand je mets ma fille à la crèche, je viens ici.

00:06:57: Ça permet de ne pas rester à la maison tout le temps.

00:06:59: On sort un peu.

00:07:01: Et tous les autres enfants, ça fait du bien à la petite aussi, je pense.

00:07:04: Elle aime bien ?

00:07:05: Oui, elle aime bien.

00:07:06: Oui, elle aime bien.

00:07:06: Oui, oui.

00:07:06: Oui, oui.

00:07:06: Oui, oui.

00:07:07: Oui, oui.

00:07:07: Oui, oui.

00:07:07: Oui, oui.

00:07:07: Oui, oui.

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00:07:13: Oui, oui.

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00:07:29: Oui, oui.

00:07:30: Oui, oui.

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00:07:34: Oui, oui.

00:07:35: Oui, oui.

00:07:35: Oui, oui.

00:07:36: Oui, oui.

00:07:36: Oui, oui.

00:07:36: Oui, oui.

00:07:37: Et on a aussi des femmes ou des couples qui viennent pour peser leurs bébés, qui ne sont pas du tout dans des difficultés particulières, qui ont grandi ou qui sont nés à Genève et qui viennent poser une question à la sache-femme, et on fonctionne aussi sur ce modèle-là.

00:07:52: Après, comment ça fonctionne ?

00:07:53: Alors, on est ouvert deux après-midi par semaine en accueil libre.

00:07:59: C'est un accueil libre vraiment ultra basseur, parce que c'est gratuit, c'est sans inscription.

00:08:05: Quand on vient, on n'est pas obligé.

00:08:07: de donner son nom, son prénom, alors de fait on connaît les gens.

00:08:10: mais disons officiellement c'est vraiment quelque chose de très libre.

00:08:15: Les gens ne sont pas obligés de s'annoncer, ne sont pas obligés de venir chaque semaine, ne sont pas obligés de rester tout l'après-midi, ils viennent vraiment quand ils veulent et ils repartent quand ils veulent aussi.

00:08:24: On est ouvert durant trois heures l'après-midi.

00:08:28: Et puis ces accueils, ces moments, ils sont animés soit par deux sages-femmes, soit par une sages-femme et une psychomatricienne, ou alors une sages-femme et une psychologue.

00:08:37: C'est très important pour nous d'avoir une figure qu'elle a tous les lundis et une figure qu'elle a tous les jeudi parce qu'on voit que la question du lien, c'est vraiment primordial et qu'en général, elle vienne quand même parce qu'il y a la sages-femme qu'elle connaisse ou parce qu'il y a cette figure-là, elle savent qu'elle a tous les jeudi.

00:08:55: Moi ça fait dix ans que je suis là tous les jeudi après midi.

00:08:57: donc c'est sûr que les gens nous identifient aussi et ça je pense que c'est très important par rapport à la fréquentation.

00:09:27: Elsa, vous êtes ?

00:09:28: Je suis la grand-sœur, Erin.

00:09:32: Et donc vous allez traduire ce que nous dit votre maman.

00:09:34: Vous dites-moi votre nom ?

00:09:36: Melyrathé.

00:09:37: C'est la première fois que vous venez ici ?

00:09:39: Non, c'est depuis longtemps.

00:09:43: Depuis qu'il a fait trois mois.

00:09:45: Comment vous avez connu ici?

00:09:46: ?

00:09:47: C'est la sage-femme, Lucia, qui nous a présenté.

00:10:04: Et même si votre fille n'est pas là pour traduire, vous venez, vous aimez venir.

00:10:18: Pourquoi vous venez ici ?

00:10:19: Qu'est-ce que vous aimez ici?

00:10:20: ?

00:10:25: Oui, parce que ça nous fait du bien pour mon frère, pour jouer avec les enfants.

00:10:32: Et pour vous, la maman, ça vous fait du bien ?

00:10:35: Oui, super, parce qu'il y a des copines et tout.

00:10:37: Elle connaît aussi la plupart des mamans ici.

00:10:42: Vous venez de... De loin, vous habitez dans le quartier où vous avez un long trajet pour venir jusqu'ici ?

00:10:48: Oui, on me n'a bisous pas qui, et puis on change de bus, oui.

00:10:52: C'est un petit peu loin, mais ça va.

00:10:55: Et vous venez de quel pays ?

00:10:57: En Biaducoso.

00:11:01: Alors les pays d'origine, ça c'est hyper varié.

00:11:06: Je pense à l'image de Genève, vraiment un peu de partout.

00:11:10: Il y a souvent une communauté érythréenne qui est assez présente, mais parce que c'est une communauté qui est assez représentée simplement dans la commune.

00:11:19: Il y a beaucoup de familles d'origine érythréenne.

00:11:23: Afrique de l'ouest aussi régulièrement mais il y a aussi beaucoup de femmes souvent des femmes qui viennent d'Amérique latine, Mongolie également, Bangladesh, Pakistan, enfin je crois que c'est vraiment très très très large.

00:11:39: et puis ça tourne toujours.

00:11:42: communauté albanais aussi un peu plus depuis quelques années.

00:12:04: Est-ce que tu peux décrire le lieu de cet accueil ?

00:12:07: On est dans un bâtiment qui est dédié à l'accueil par enfant.

00:12:11: Est-ce que tu peux en dire un peu plus sur ce lieu?

00:12:13: ?

00:12:14: Oui, alors dans un petit bâtiment qu'on appelle un édicule, ne me demandez pas pourquoi, mais c'est comme ça que ça s'appelle en architecture.

00:12:20: Donc c'est des petits bâtiments indépendants qui sont posés au pied de l'immeuble des libellules.

00:12:25: Les libellules, c'est une immense barre d'immeuble et c'est essentiellement des logements sociaux et subventionnés.

00:12:33: Donc, et au pied de ces immeubles, il y a quelques édicules.

00:12:36: Et puis, dans un, il y a le jardin d'enfants, dans l'autre, la ludothèque, le parascolaire, il y a une école de musique.

00:12:44: enfin voilà il y a différents choses pour la population et au milieu de tout ça il y a les sages femmes.

00:12:48: donc nous on est dans l'édicule du milieu il est vert foncé c'est un bel espace qui fait quand même à peu près cent mètres carrés donc on a quand même de la chance.

00:12:56: il y a une cuisine un petit espace du coup avec un canapé et des fauteuils qui nous permettent parfois de nous isoler du groupe avec des familles ou des mamans pour lesquels il y aurait des difficultés un peu plus sévères ou particulières puis qui demandent qu'on puisse échanger en tête à tête.

00:13:14: Et puis de l'autre côté, il y a une grande salle dans laquelle se trouve un canapé, une table, que c'est une petite table avec des petites chaises et puis essentiellement des tapis au sol parce que l'idée, c'est plutôt d'être par terre avec les bébés quand ils viennent.

00:13:28: et des coussins, voilà, quelques gros coussins pour lesquels on peut s'installer, des coussins d'allaitement.

00:13:36: Et c'est là que ça se passe en gros.

00:13:38: Et aussi, j'ai vu, il y a du café, j'ai vu en rentrant.

00:13:41: C'est vrai, j'ai pas précisé.

00:13:42: Dans nos accueils, il y a toujours du café, du thé, de la tisane, de l'eau, du sirop.

00:13:47: Et puis, il y a toujours quelque chose à manger.

00:13:50: Parfois, certaines femmes amènent quelque chose, mais sinon c'est nous.

00:13:54: Et puis, souvent, on se retrouve beaucoup autour de cette table.

00:14:11: Alors, je suis Lucie, sage-femme de l'arcade sage-femme.

00:14:16: Je suis indépendante depuis deux ans.

00:14:20: Et une semaine sur deux, je viens aussi au Libélu avec Fanny.

00:14:23: Du coup, chaque fois les Jeudi avec Fanny pour être là pour les accueils.

00:14:27: Et qu'est-ce qui t'as amené à venir faire ces accueils justement ?

00:14:31: Moi, je suis du quartier à peu près.

00:14:34: J'ai grandi un peu sur ces trives, en tout cas un peu en dessous.

00:14:37: Et quand je suis devenue... Je pense que je voulais m'installer comme sache ma domicile parce que ça m'intéresse.

00:14:47: J'ai quand même vocation à accompagner les parents aussi sur le long terme et je trouve que c'est ce qu'on fait aussi ici au Libélu.

00:14:53: Et qu'est-ce qui te plaît dans ces après-midi d'accueil auprès des familles ?

00:14:58: Moi ce qui me tient à coeur dans le type d'accueil qu'on offre, c'est un accueil sans condition, libre ou du coup n'importe qui peut venir.

00:15:07: qu'on offre un espace de non-judgement total où les mamans peuvent venir les parents et les coparents telles qu'elles sont avec leur enfant et qu'elles sont aussi un peu détendues ici.

00:15:20: Ici c'est vraiment cent pour cent libre et puis on vient pour passer du bon temps et se reposer.

00:15:24: Je pense que c'est ça qui pour moi est intéressant.

00:15:28: C'est très informel en fait.

00:15:30: Il n'y a pas de groupe de parole, il n'y a pas de... Il n'y a pas de sujets qui sont initiés par les professionnels, c'est vraiment très libre.

00:15:38: L'idée, c'est pas forcément de venir ici.

00:15:40: pour parler des problèmes.

00:15:42: et on avait pas du tout envie, moi j'ai vraiment pas du tout envie que quand on vient ici il faut parler de combien c'est difficile d'être dans cette situation avec un bébé ou des choses comme ça.

00:15:52: c'est pas le lieu.

00:15:54: donc évidemment qu'on accueille ce qui vient mais c'est pas c'est pas le lieu c'est pas obligé d'en parler quoi on peut aussi venir juste parce que parce qu'on a eu un bébé puis que malgré la situation difficile bah on est quand même assez contente d'avoir ce bébé, heureuse et pour l'invite de partager des moments avec d'autres mamans ou d'autres professionnels autour de ça.

00:16:40: Alors justement, quel est le rôle des professionnels qui sont présents ?

00:16:44: Ton rôle à toi de sage-femme ou votre rôle à vous de sage-femme ?

00:16:48: Et quel est le rôle de la psychologue, de la psychométricienne ?

00:16:52: Comment vous définissez ça ?

00:16:53: Comment ça se travaille ?

00:16:55: Alors, je pense que le rôle, c'est d'abord d'accueillir.

00:16:57: C'est quand on est là, c'est pas marqué sur nos fronts que moi, je suis sage-femme et qu'elle est psychologue.

00:17:01: Et enversément, enfin, on est juste là pour accueillir les gens.

00:17:05: pour être quand même garante d'un cadre, qui soit un cadre sécurisé, respectueux et bienveillant.

00:17:11: Et puis moi en tout cas ce que je constate, ce qui me demande souvent le plus d'énergie, c'est de veiller à ce que personne soit laissé de côté.

00:17:19: Parce qu'il peut y avoir des fois des dynamiques, tout d'un coup il y a des groupes d'un maman qui viennent vraiment toutes les semaines, qui parlent le français, qui se connaissent bien et puis tout d'un coup une nouvelle maman qui vient avec un bébé plus petit, une femme qui est peut-être un peu plus fragile ou bien qui va juste pas parler français.

00:17:35: Faire attention qu'elle soit inclus, qu'elle fasse partie des échanges, qu'elle soit pas de côté avec son bébé, ce qui en fait peut vite arriver.

00:17:42: Donc je pense que notre rôle c'est ça.

00:17:43: Et puis je pense que notre rôle avant tout aux sages-femmes c'est de dépister un peu toutes ces situations quand on les accompagne à domicile et puis de leur proposer de venir et puis de leur dire ben venez moi je serai là jeudi et ben c'est une tête connue c'est un visage connu.

00:17:57: donc je pense que l'avantage la plus-value elle est là de les aider à faire ce premier pas en fait pour venir jusqu'en notre espace.

00:18:03: et la psychométricienne c'est pareil.

00:18:06: elle est là on pour conseiller peut-être un peu, mais pour surtout renforcer ce qui existe déjà, pour accompagner les mamans, faire avec, être là dans les échanges, mais ce n'est pas du tout de cours de psychométricité.

00:18:21: Et puis parfois, il n'y a rien de spécial, enfin spécial, elle joue avec les bébés, elle montre, c'est un peu par l'exemple, etc.

00:18:28: Mais ce n'est pas dogmatique, ce n'est vraiment pas ce qu'on veut.

00:18:47: Tout le travail aussi, je pense, c'est aussi de se dire qu'on accueille des... des femmes et des familles qui ont probablement des façons de materner qui sont hyper différentes des nôtres pour certaines.

00:18:58: Et puis je pense qu'à force de travailler dans des espaces comme ça, ça devient un peu... plus connue, ça nous est un peu plus connue.

00:19:07: et puis du coup, je pense que c'est aussi plus facile peut-à- peu de s'ouvrir un peu à toutes ces formes de maternage parce que je pense que vraiment la nôtre, et ça c'est pas, je ne le dis pas de manière d'Emago, mais je pense que c'est loin d'être universel et la meilleure, donc de pouvoir aussi valoriser ce qu'elles savent, ce qu'elles ont de leur pays d'origine, ce qu'elles ont reçu peut-être de leur mère, de leur sœur, de leur tente et puis de pas ni... l'idée c'est vraiment justement pas devenir ici et puis d'apprendre à faire autrement.

00:19:39: c'est vraiment pas ça qu'on veut c'est plutôt bah comment est-ce qu'on peut faire cohabiter tout ça?

00:19:43: comment est-ce qu'on peut faire ce qu'on a appris et puis en même temps faire un peu ce qu'on voit ici et puis faire un petit peu sa sauce avec tout ça?

00:19:52: et c'est ça aussi qu'on fait ici nous les sages femmes c'est un petit peu soutenir toutes ces compétences qu'elles ont les valoriser et puis permettre de les renforcer c'est un peu notre objectif.

00:20:03: en tout cas On a beaucoup de conseils.

00:20:06: On est mis en confiance en tant que maman.

00:20:08: On n'est pas critiqués parce que moi j'ai eu mes trois premiers, j'ai eu très très jeunes.

00:20:16: En tout cas moi j'ai été vite critiquée par la société du fait de mon jeune âge en fait.

00:20:24: On a besoin de revoir confiance en nous en tant que maman.

00:20:28: Le prénom c'est Melissa.

00:20:30: Et vous êtes venu avec mon fils Kailan, dix-sept mois.

00:20:34: Un peu grand pour venir à l'arcade des sages-femmes.

00:20:39: Mais je viens avec Kailan depuis qu'il est né.

00:20:41: Donc je suis déjà venue quand j'étais enceinte avec une autre amie qui elle avait déjà accouché de sa fille.

00:20:47: Et après moi je venais, j'ai continué à venir en fait tout le long de ma grossesse, de fin de grossesse.

00:20:52: et En fait, moi en tout cas, j'ai été autorisée, vu que j'ai un bébé de janvier.

00:20:57: J'ai été autorisée à venir jusqu'à la fin des dix-sept mois de Kailan.

00:21:01: Écre un famille comme ça, ça fait qu'on oublie un peu de stress, rencontrer les nouvelles gens.

00:21:08: Ça fait du bien.

00:21:09: Et lui aussi, ça fait du bien rester en fait, mais que je suis quatre murs dans la maison.

00:21:13: Ça change un peu.

00:21:15: Comme ça, lui aussi, ça butue.

00:21:16: Voilà, la crèche est la prochaine fois.

00:21:20: Alors moi, c'est Jeanne Dorine.

00:21:23: Et lui, c'est Joachim.

00:21:24: Depuis qu'il a trois semaines, on vient ici.

00:21:27: Et là, aujourd'hui, la six mois et demi.

00:21:30: Ce que j'ai préféré ici, franchement, laquelle, très sympa.

00:21:39: Franchement, c'est pas vraiment quel est le mot, vraiment.

00:21:42: C'est trop bien.

00:21:44: C'est trop bien.

00:21:45: Aussi, ça permet de prendre que les différents pays, parce que c'est pas tout le monde qui parle français, il fallait que quelqu'un qui devait traduire et tout.

00:21:52: C'était top, c'est génial.

00:21:54: Oui.

00:21:56: Tu dis aussi que ce genre de lieu d'accueil dans son fonctionnement répond à des besoins.

00:22:04: D'après toi, c'est quoi ces besoins ?

00:22:05: Moi, j'ai l'impression que le premier besoin, c'est de ne pas être seul, c'est de rencontrer d'autres mamans, d'autres bébés.

00:22:13: Qu'est-ce que vous êtes venu chercher ici ?

00:22:15: Là, aujourd'hui, de la compagnie.

00:22:19: Ouais, je tournais un peu en rond et puis je me suis dit que comme c'est ouvert le jeudi après-midi, ça me ferait du bien de voir un peu d'autres mamans, voilà.

00:22:28: Comment vous appelez-vous ?

00:22:30: Pauline.

00:22:31: Et vous êtes venu avec ?

00:22:32: Léon.

00:22:34: Quatre mois.

00:22:34: Hier, il a eu quatre mois hier.

00:22:36: C'est la première fois que vous venez aujourd'hui ?

00:22:38: La deuxième.

00:22:39: Mais la dernière fois, j'étais venue juste le peser aujourd'hui.

00:22:41: Je voulais rester un peu.

00:22:43: C'est important parce qu'on peut faire rapidement un baby blues, on peut vite se sentir seul quand le papa y reprend le travail.

00:22:48: peut y avoir pas mal de choses, on peut se poser des questions qu'on n'aurait pas forcément la réponse.

00:22:54: Et puis tout d'un coup de revoir des mamans avec les bébés, ça remet aussi un peu le projet au centre.

00:23:02: Après je pense de voir aussi d'autres manières de faire, ça peut aussi me permettre de... de découvrir des choses et de relativiser aussi un peu ma situation.

00:23:10: Et puis j'ai souvent l'impression, mais c'est mon avis ou c'est mon sentiment, qu'elles aiment bien aussi se dire que quelqu'un va partager avec elles les petits bonheurs et les petites nouveautés de leur bébé.

00:23:24: Parce que quand même l'immense majorité des familles qui viennent ici, elles n'ont pas leur famille d'origine avec elles en Suisse.

00:23:32: Et bien d'avoir quelqu'un qui voit grandir leur bébé, qui peut se réjouir avec... qu'elle, il tient assis, c'est génial, mais la semaine passée, il n'y arrivait pas.

00:23:40: Ils marchent, enfin voilà, toutes ces choses-là, j'ai l'impression qu'elles aiment bien en fait d'avoir ça.

00:23:45: Il y a aussi les bébés ont un an, souvent c'est l'anniversaire, elles amènent des gâteaux, elles fêtent avec nous et on sait que pour beaucoup c'est la seule fête qu'elles vont faire, c'est ici.

00:23:57: Il y a quelques femmes qui disent, ah ici c'est comme mes soeurs, ici c'est comme si j'étais avec mes tantes, donc voilà, je pense.

00:24:05: parce qu'il y a ce côté un peu de femme, peut-être de sororité autour de la maternité qu'elles aiment venir chercher.

00:24:12: Elles viennent beaucoup peser leurs bébés, ça, elles aiment bien s'assurer qu'ils prennent bien du poids.

00:24:17: Mais je crois que ça, c'est très universel.

00:24:19: Ça concerne vraiment toutes les moments.

00:24:21: Mais je crois qu'elles viennent vraiment surtout chercher le fait de ne pas être sols.

00:24:27: Je m'appelle Jspressa et je viens du Kosovo.

00:24:30: Et qu'est-ce que vous faites ici ?

00:24:32: Je travaille, j'occupe les affaires avec des bébés.

00:24:36: Vous distribuez les couches, le lait ou maman qui viennent ?

00:24:39: Tout.

00:24:39: Ouais, tous les couches, le lait, tout.

00:24:42: Et avant, vous veniez ici avec vos bébés, c'est ça ?

00:24:45: Oui, je viens avec deux dernières.

00:24:48: En quel âge maintenant, les deux derniers ?

00:24:51: Cinq et trois.

00:24:52: Et donc, en fait, vous avez voulu rester ici, même si vous venez sans bébé ?

00:24:57: Oui.

00:24:58: Mais heureusement, je trouve ici.

00:25:00: Je travaille comme ça, je suis contente.

00:25:01: Même s'il n'y en a pas aux enfants, je travaille au lieu.

00:25:04: Ça va.

00:25:04: Et pourquoi vous n'avez pas voulu partir?

00:25:06: Pourquoi vous voulez rester ici?

00:25:08: Parce que je me plais.

00:25:10: Je l'aime.

00:25:10: Pourquoi?

00:25:11: Je ne sais pas, il y en a un collègue gentiment.

00:25:14: Je ne sais pas, je l'aime, travailler ici.

00:25:16: Je l'aime bien, tranquille, ça change beaucoup.

00:25:18: En tout cas, je m'occupe du travail.

00:25:20: Après, s'il n'y a pas beaucoup de travail, je reste avec les mamans.

00:25:23: Je suis contente.

00:25:24: Parfois, je me demande beaucoup de questions.

00:25:27: Je répète ce qui se passe pour les enfants.

00:25:28: Je dois un peu conseiller.

00:25:30: Vous faites la traductrice, oui, j'ai vu?

00:25:32: Oui.

00:25:33: Et même par téléphone?

00:25:35: Oui, ça dépend.

00:25:37: Vous transmettez maintenant ce que vous avez reçu ou vous le transmettez?

00:25:40: Oui, mais je suis contente.

00:25:44: Merci à vous.

00:25:45: Merci, au revoir.

00:25:45: Au revoir.

00:25:48: Donc ça fait dix ans que celui-là existe.

00:25:51: D'après toi quelle est sa fonction sociale on va dire ?

00:25:56: Alors je pense qu'il y en a une, la première fonction c'est vraiment un lieu de rassemblement, un lieu de rencontre, ça je pense que là il y a quelque chose de très social là autour, mais après je pense que cet espace il doit être aussi pensé comme un espace de tremplin entre la naissance, le domicile arriver d'un bébé et tout ce que ça vient changer.

00:26:21: et puis comme objectif qui peut-être semble un peu loin pour des sages-femmes de l'entrée à l'école de l'enfant.

00:26:27: et puis comment est-ce que nous à ce niveau, comment est-ce que nous en tant que sages-femmes on peut orienter correctement les gens dans leur quartier, dans ce qui existe?

00:26:36: parce qu'en fait il y a plein de choses qui existent.

00:26:38: on réinvente pas la roue non plus les choses elles existent déjà.

00:26:41: et puis comment on peut sur... juste les adresser au bon endroit pour qu'il y ait une continuité dans la fréquentation de ces espaces qui existent jusqu'à l'entrée à l'école de l'enfant parce qu'on sait que les enfants qui n'ont pas été en crèche, n'ont pas été en jardin d'enfant, dans des familles non francophones, l'entrée à l'école risque d'être plus difficile avec des chances qui ne seront pas les mêmes.

00:27:06: On ne va pas gommer toutes les différences, mais si on peut faire en sorte que... de minimiser un tout petit peu cet écart au moment de l'arrivée à l'école.

00:27:17: Je pense qu'en fait les sages-femmes, on a un rôle à jouer là-dedans.

00:27:20: Depuis ici, souvent, pendant les accueils, on va leur montrer justement les accompagnes à la lutte d'OTEC, on va leur expliquer aussi... les accueils parents-enfants jusqu'à l'âge de quatre ans avec des éducateurs.

00:27:33: on va leur montrer les éducateurs vont venir aussi viennent de fois par année dans nos accueils se présenter.

00:27:39: donc l'idée c'est aussi de pouvoir passer le relais parce que nous on reste des sages femmes.

00:27:43: puis je l'ai pas précisé avant mais c'est jusqu'à une année.

00:27:45: en fait chez nous après les enfants sont trop grands ils ont besoin d'autres choses.

00:27:50: et puis il y a toujours plein de nouveaux nés qui arrivent et l'idée c'est un peu de laisser la place.

00:28:00: C'est l'heure de la sieste.

00:28:01: On va faire un petit dodo.

00:28:04: C'est fatiguant, on se monte pour les bébés.

00:28:09: En plus, t'as pas dormi.

00:28:11: Tu viens faire le grand avec tous les copains.

00:28:14: Mais ce n'est pas de laisser la place et puis de partir et puis c'est fini et puis il ne se passe plus rien.

00:28:19: C'est de construire la suite avec ses familles parce qu'en fait il se passe plein de choses et dans cette commune de vernis il y a vraiment beaucoup de choses à disposition des familles.

00:28:27: Seulement si on ne lit pas le français, si on n'est pas d'ici, si on ne connaît pas tout à fait bien comment ça fonctionne, on n'y a pas forcément accès.

00:28:36: Donc je pense que la fonction sociale après l'espace de rencontre elle est vraiment là.

00:28:42: C'est vraiment d'agir comme... comme un tremplant pour la suite.

00:28:56: Merci.

00:29:01: Merci à toi.